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qualité de l'homme idéal : la liberté

Un homme idéal est libre. Je voudrais des hommes qui soient libres ! C'est-à-dire qui aient choisi leur vie, je veux ceci, c’est ça la liberté c’est de pouvoir dire je choisis ceci. Je vais vous raconter une histoire parce qu’elle m’a beaucoup frappé et c’était le commencement pour moi d’une longue réflexion sur le sujet : il se trouve que j’ai été officier de marine avant, d’être prêtre, et j’ai eu la chance immense et j’en remercie le Bon Dieu tous les jours de ma vie d’avoir commencé à Tahiti ; super, cocotiers, vahiné, plages de sable blanc, youkoulélé, machins, vous voyez… Et puis j’avais un matelot que j’aimais bien parce qu’à ce moment là j’étais célibataire ; mais maintenant je ne suis plus célibataire, je suis marié et je suis bien marié autrement que les autres mais bien marié, marié directement avec le Bon Dieu, avec l’Eglise ; donc j’étais célibataire, j’avais tout mon temps, j’emmenais les hommes faire des trucs dans les montagnes, c’était bien. Un jour, je vois un homme qui était clairon, moi j’étais responsable de la garde d’honneur, ce garçon, depuis quelques semaines, je voyais qu’il filait un mauvais coton et un matin : garde d’honneur, le clairon n’est pas en poste. Je le fais demander ; il était démâté, pas dans l’axe, à l’horizontal dans sa bannette alors je, j’attends qu’il soit un peu remis en état, je lui passe un savon "maison" parce que c’est mon métier et une fois mon savon donné, je lui dis : « maintenant ce n’est plus l’officier qui parle mais c’est moi : t’es en train de filer une route qui n’est pas la bonne, t’es en train de déconner ». (Grognements de mécontentements) « Lieutenant, j’ai bien droit de faire ce que je veux ! » « Oui mais bien sûr que tu as le droit de faire ce que tu veux » « Lieutenant c’est ma vie privée, vous n’avez pas le droit ! ». « Bien sûr c’est ta vie privée mais au nom de l’amitié, j’ai tous les droits, je te dis que tu déconnes ; elle est sûrement très bien ta Vahiné, elles sont toutes supers mais à voir ta gueule, je pense que tu es en train d’être sur une route qui descend et pas une route qui monte ». « Lieutenant, j’ai droit de faire ce que je veux, je suis libre ! » Ah, je lui dis : « j’aimerais bien que tu sois libre mais je ne suis pas sûr que tu le sois » et je le vois baisser le nez et il me dit : « Lieutenant, c’est plus fort que moi, j’ai craqué ! » « Ah ! » je lui dis, « ça ça m’intéresse alors… Tu me dis que tu es libre, je ne demande pas mieux, c’est même exactement ce que je te demande et tu me dis que tu as craqué donc tu n’es pas libre ! Il y a quelque chose en toi qui a été plus fort que toi ! Qu’est-ce qui a été plus fort que toi ?! C’est ta carcasse ?! Ta carcasse t’a entraîné mais je ne te condamne pas, je ne t’en veux pas ! C’est normal qu’un garçon au début sente des pulsions, sente des désirs, sente un corps qui ait envie de s’exprimer, c’est normal ! Tu es fait pour ça, tu es fait pour aimer, tu es fait pour donner et tu es fait pour donner aussi avec ton corps ! Mais si ton corps t’entraîne sans que tu aies décidé toi dans dans ton coeur et dans ta tête alors tu n’es pas libre ; et tu seras malheureux toute ta vie et tu rendras cette fille, toute vahiné qu’elle est ; tu la rendras malheureuse ! ». Je voudrais des hommes libres mais pour des hommes libres, il faut apprendre à dire oui, et pour leur apprendre à dire oui, il faut apprendre à dire non. J'invite chacun à apprendre à dire non, chacun à devenir un homme idéal. Vous avez une bonne occasion d’entraînement pendant le carême, dire non à des petites choses, dire non à 10 minutes quand c’est pas une heure ou trois heures de télé ou d’internet, dire non à une cigarette, dire non à un verre de vin, dire non à une soirée, dire non à … Je ne sais pas moi ?! Renoncer pas par le plaisir de renoncer (…) ! « Mais mon père, il n’y a pas de mal à se faire du bien », certes ! Mais il y a beaucoup de bien à renoncer à des choses bonnes pour des choses encore meilleures ! « Mais mon père ces choses ont été faites par le Bon Dieu, elles sont bonnes ?! » Oui ! Elles sont bonnes ! Mais moi, je les voudrais encore meilleures, et pour le "encore meilleures" il faut que je monte au-dessus de ces désirs qui sont encore des petits désirs et qui sont des désirs qui risquent de me faire tomber, des désirs qui m’abolissent, des désirs qui me fragilisent. On ne peut donner que ce qu’on possède et si on veut se donner il faut se posséder un minimum ; c’est jamais fini, jamais fini ; mais un minimum, un certain équilibre, une certaine joie dans cette vertu, dans cette exigence d'homme idéal.



26/05/2021
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